J'ai rejoint Mediapart en avril 2018 pour couvrir les gauches, et aujourd'hui, la vie parlementaire.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Au terme d’une longue séance parlementaire, la gauche et l’extrême droite ont, sans surprise, renversé le gouvernement en votant contre la confiance au premier ministre. L’Élysée annonce qu’il nommera « dans les tout prochains jours » son successeur. Dans les couloirs de l’Assemblée nationale, personne, ou presque, ne le regrettera.
La candidature d’Olivier Faure à Matignon a au moins permis aux socialistes de retrouver en quelques jours leur unité ainsi qu’une identité politique et stratégique. Mais si le PS revient provisoirement au centre du jeu, c’est aussi au prix de son isolement à gauche.
À cinq jours de la chute annoncée du gouvernement, la pression monte pour que soient convoquées des élections anticipées. Une option balayée – pour l’instant – par Emmanuel Macron, persuadé qu’une troisième tentative de coalition peut emporter l’adhésion du Parti socialiste.
La reconstitution du Nouveau Front populaire, les Insoumis en moins, s’est esquissée ce week-end avec l’espoir de créer un rapport de force pour accéder à Matignon après le départ annoncé de François Bayrou. Mais l’attelage reste fragile.
L’eurodéputé Les Écologistes appelle la gauche à dépasser ses clivages et à faire bloc pour tenter de réorienter la politique nationale et contrer le risque de plus en plus prégnant de l’extrême droite. « Toute subdivision dans cet espace est synonyme de défaite », affirme-t-il.
Le PS et le RN ayant annoncé qu’ils voteront contre la confiance au premier ministre, ses chances sont quasi nulles de rester au pouvoir. Sous pression d’une possible dissolution, les forces politiques commencent à manœuvrer pour préparer la suite.
Insoumis, écologistes et communistes ont tenu leurs universités d’été ce week-end, avant les socialistes la semaine prochaine. L’occasion de voir le fossé se creuser entre ces partis, malgré des objectifs communs largement partagés par leurs militants.
Si les incertitudes stratégiques à gauche complexifient les campagnes à venir, dans les rangs du parti de Marine Tondelier, on veut croire que l’instabilité politique nationale jouera en faveur des sortants à la tête des villes écolos.
La montée de l’extrême droite a occupé une large place dans le programme des journées d’été des Écologistes. Mais de la Pride de Budapest à la mobilisation contre la loi Duplomb, la contre-offensive se prépare, veut croire Marine Tondelier.
La députée de Paris est sur le point d’acquérir une maison dans un village du Finistère. Mais elle fait face, sur place, à un rejet violent. Isolée jusque dans son propre parti après ses propos sur des agriculteurs, l’élue dit refuser de « céder à la violence masculine et viandarde ».
Entre les sorties de certains cadres insoumis et le reste de la gauche, qu’ils considèrent peu au fait du fléau de l’antisémitisme, nombre de citoyens de culture ou de confession juive ne savent plus vraiment pour qui voter. Mediapart s’est entretenu avec cinq électeurs et électrices de gauche qui cherchent une voie pour 2027.
Seul candidat à la présidence, l’Insoumis accuse LR d’avoir repoussé l’élection du président de la commission d’enquête pour l’empêcher d’en prendre la tête. Une turpitude de plus dans le parcours de l’une des initiatives parlementaires les plus scabreuses de la Ve République.