La puissance du récit russe oblige Biden à changer de discours sur l’Ukraine
Avec la guerre contre l’Ukraine, la Russie de Vladimir Poutine s’est construite en symbole de la résistance contre la domination des États-Unis, et instrument de revanche du monde non-occidental. Devant les Nations Unies, Joe Biden a du en tenir compte et s’adresser au « Sud global ».
LorsLors de son discours à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York (États-Unis) mardi 19 septembre, Joe Biden a opéré un changement sémantique frappant sur l’Ukraine : disparu le récit d’une grande lutte mondiale des « démocraties contre les autocraties », remplacé par un nouveau discours plus attentif au « Sud global » (le monde non-occidental) et à ses préoccupations. Volodymyr Zelensky de même a insisté sur l’utilisation par Poutine du blé et de l’énergie comme armes à l’échelle mondiale contre l’Ukraine. Les deux présidents ont martelé les principes de souveraineté et d’intégrité territoriale. Une contre-offensive discursive bien tardive face au succès du récit russe.