Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Ces deux dernières années, plus de 350 personnes ont été condamnées pour apologie du terrorisme. Certaines enquêtes visent des militants politiques, associatifs ou syndicaux engagés pour la cause palestinienne, qui dénoncent une « instrumentalisation » de la justice.
Conçue pour lutter contre la propagande jihadiste, la loi de 2014 s’applique depuis dix ans à bien d’autres cas, au détriment de la liberté d’expression qu’elle prétendait préserver. Entretien avec le juriste Olivier Cahn.
Comme après le procès de Marine Le Pen, des voix s’élèvent à droite pour remettre en question l’application immédiate des sanctions infligées par les tribunaux. Certains politiques se pensent au-dessus des règles qui s’appliquent à tous les autres justiciables.
Depuis mars 2024, un habitant du Val-de-Marne affirme avoir été blessé aux parties génitales par un policier lors d’un contrôle routier. Après avoir recueilli les dénégations des agents mis en cause, le parquet de Créteil a classé sa plainte sans chercher à recueillir d’autres éléments.
Au moins deux incidents graves se sont produits mercredi 10 septembre sans être mentionnés par le préfet de l’Hérault dans son bilan. Un jeune manifestant atteint par le jet d’un canon à eau souffre d’un traumatisme crânien, tandis qu’un journaliste a été violenté et empêché de travailler.
Presque sept ans après avoir lancé la grenade GLI-F4 qui a mutilé Gabriel Pontonnier, le policier Jacky D. doit être jugé pour blessures involontaires jeudi 11 septembre. Une autre de ses grenades avait gravement blessé un manifestant, une heure et demie plus tard, sans que ce CRS soit poursuivi.
Dans un « guide pratique » diffusé au cœur de l’été, le ministère de l’intérieur résume ce qu’il attend des policiers en cas d’émeutes. Et témoigne une nouvelle fois de son mépris pour le travail de la presse, avant de rétropédaler.
Après avoir inondé les coursives d’un établissement qui se veut « étanche », les détenus de Vendin-le-Vieil ont lancé une grève de la faim pour protester contre les restrictions imposées à leurs proches. Toutes les conditions d’un bras de fer sont réunies.
Au terme de deux ans d’enquête, le parquet de Paris estime qu’Alexis D. a mis un coup de volant volontaire en direction du deux-roues et a « intentionnellement altéré la réalité » dans son procès-verbal. Il risque jusqu’à dix ans de prison.
Dans une décision non publique, dont Mediapart a pris connaissance, l’autorité donne un mois au ministère de l’intérieur pour « cesser de mettre en œuvre » le réseau de caméras irrégulièrement déployé à Brest depuis 2023, sous peine de sanctions.
Malgré des recours déposés contre les conditions d’isolement drastiques en vigueur dans cet établissement ultrasécurisé d’un nouveau genre, le calendrier imposé par Gérald Darmanin suit son cours, en plein cœur de l’été.
Le tribunal de Bobigny est allé au-delà des réquisitions du parquet, jeudi 10 juillet, en qualifiant de « violences verbales » certains propos tenus par les policiers contre cet étudiant tchadien de 23 ans. Les peines vont d’une simple amende à un an de prison avec sursis.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
La Commission d’accès aux documents administratifs (Cada) estime que le ministère de l’intérieur n’a pas à transmettre à Mediapart la liste des centaines de lieux soupçonnés de «séparatisme» ayant été fermés par les autorités. Le gouvernement peut continuer à faire valoir ses résultats sans permettre aucune vérification.
Pour savoir quels sont les « 210 débits de boisson, 15 lieux de culte, 12 établissements culturels et associatifs et quatre écoles » soupçonnés de dérives religieuses et fermés par l’administration pour divers manquements, nous saisissons ce vendredi la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada).
Un an et demi après mon dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile, qui entraîne l’ouverture automatique d’une information judiciaire, il ne s’est rien passé. Suite (et toujours pas fin) d’une exploration, dans les dédales du renseignement français.
Après un an d’attente et une demande perdue, la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada) estime que l’IGPN n’est pas obligée de rendre publique une étude sur l’usage des armes dans la police.