Pour éviter une chute inéluctable, le premier ministre a annoncé qu’il renonçait à l’usage de l’article 49-3. Une première pour un gouvernement minoritaire et une manière habile de gagner quelques semaines. Les réactions perplexes des oppositions l’ont toutefois confirmé : la censure guette toujours.
Aux dernières législatives, plusieurs candidats RN se sont fait épingler pour des factures abusives de frais kilométriques. En consultant les comptes de campagne, Mediapart a découvert des situations étonnantes, comme des tournées de collage sans affiches ou des prestations facturées plusieurs fois.
Le renouvellement du bureau de l’Assemblée nationale a permis à l’extrême droite de retrouver deux postes de vice-président, grâce aux voix des macronistes et de la droite. Une nouvelle illustration de la déliquescence du front républicain de l’été 2024.
Sébastien Lecornu devrait annoncer d’ici à mardi la composition de son gouvernement. En attendant, l’équipe de François Bayrou est encore en place, ne se contentant pas toujours d’expédier les affaires courantes. Une pente glissante du point de vue démocratique.
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L’Insoumis Aymeric Caron, seul candidat au poste de président de cette commission controversée, dénonce un « détournement des institutions » après le report du vote – pour la seconde fois – sur demande du groupe Les Républicains.
Le maire de Fréjus et vice-président du RN était jugé mardi dans une affaire concernant les conditions de son élection à la présidence de deux sociétés d’économie mixte en 2017. Il est également visé, dans un autre dossier, par une enquête pour favoritisme sur l’attribution de marchés publics.
À la veille du renouvellement du bureau de l’Assemblée nationale, l’élu du Bas-Rhin est l’un des rares membres du camp présidentiel à refuser de glisser un bulletin Rassemblement national dans l’urne. Le parti d’extrême droite pourrait décrocher deux vice-présidences grâce aux voix des macronistes.
Dans un livre édifiant, le sociologue Hugo Touzet pointe l’imbrication des instituts de sondage avec des médias dont les propriétaires revendiquent l’idéologie de l’extrême droite, et la part que prennent les « politologues » au cadrage droitier du débat public. Une résistible dérive, à condition d’enrayer cette mécanique.
L’ancien président de la République a été largement soutenu par son ancienne famille politique après sa condamnation. La droite traditionnelle, qu’il a méthodiquement détruite ces dernières années, ferait mieux de se souvenir de sa responsabilité dans la délégitimation de l’État de droit et la banalisation de l’extrême droite.
À droite et à l’extrême droite, l’effroi et l’indignation ont dominé après la condamnation de l’ancien président, amplifiés par les chaînes d’information en continu. La gauche, elle, a salué le travail de la justice, promettant de s’emparer des dysfonctionnements qui ont permis une telle affaire.
Entre les journalistes, la victime, les prévenus et leurs entourages, des associations, mais aussi de nombreux habitants de Saint-Étienne, suivent les audiences du procès de l’édile, qui se tient à Lyon. « On a besoin d’en comprendre un peu plus », résume une citoyenne.
Le tribunal judiciaire a rendu jeudi sa décision dans l’affaire du financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy pour l’élection présidentielle de 2007. L’ancien chef de l’État a notamment été condamné à cinq ans de prison, avec mandat de dépôt à effet différé, pour association de malfaiteurs. Récit en direct avec les journalistes de Mediapart sur place.
En quête de nouveaux modèles, une partie de la presse française a jeté son dévolu sur la première ministre italienne. En construisant le mythe d’une Giorgia Meloni en pleine réussite économique et en effaçant son héritage post-fasciste, elle encourage la bascule vers l’extrême droite.
En deux semaines, l’influenceur états-unien d’extrême droite assassiné est devenu le martyr des droites mondiales. Qui était-il vraiment ? Comment sa mort a-t-elle été instrumentalisée par l’extrême droite ? Notre émission, avec Cole Stangler, Sylvie Laurent et Fabien Escalona.
Le député d’extrême droite Franck Allisio a participé au dîner du Crif de Marseille, invité par un membre de la communauté qui a ensuite rallié sa campagne municipale. L’institution parle d’une « erreur accidentelle », alors que l’un de ses vice-présidents locaux a aussi participé à la rentrée de la fédération départementale du RN.
Assumant sa filiation avec l’ancien premier ministre Pierre Messmer, le chef du gouvernement défend une même vision de la nation et de son (ex-)empire. Pour lui, la France doit encore assumer son « fardeau » en Afrique, et doit tout faire pour conserver ses territoires ultramarins.