Depuis l’automne 2018, je couvre pour Mediapart l’actualité - souvent turbulente - de l’Italie. Soit quatre ans tout juste après avoir posé mes valises à Palerme, en Sicile. Un choix insolite pour beaucoup, tant c’est depuis Rome que l’on entend parler de ce pays. Pourtant, c’est un territoire emblématique de ce Mezzogiorno souvent malmené, dont à l’époque on n’entendait pas grand chose si ce n’est des histoires de mafia. À l’avant-poste des frontières du sud de l’Europe, la ville a beaucoup à raconter et en particulier sur les questions migratoires, que je couvre assidûment depuis plusieurs années. Autour de la Méditerranée et parfois bien plus loin. Je privilégie souvent les formats longs, que ce soit en radio, en presse écrite ou en télé.
Avec près de 700 000 entrées en salles, le film « La Grande Ambition » d’Andrea Segre a connu un succès inattendu en Italie. En particulier auprès des moins de 40 ans, souvent décrits comme loin de la politique et peu mobilisés.
L’eurodéputée italienne, élue en juin 2024 sur la liste de l’Alliance des Verts et de la gauche, vient d’échapper à la levée de son immunité demandée par le pouvoir hongrois, qui veut la juger pour son activisme antifasciste. Dans la péninsule, elle est devenue l’un des nouveaux visages de la gauche.
Dans les deux pays, des dizaines de milliers de personnes ont cessé le travail ou manifesté pour dénoncer l’interception des bateaux en route vers Gaza, et marquer leur soutien aux Palestiniens. De nouveaux rassemblements sont attendus samedi. Reportages à Bologne et Barcelone.
Sept régions vont élire cet automne leurs nouveaux conseillers, et la région des Marches, dans le centre-est de l’Italie, est la première à voter. La gauche y fait front commun, et entend bien reprendre l’avantage sur la coalition menée par la présidente du Conseil, Giorgia Meloni.
Au cœur de l’été, le gouvernement d’extrême droite de Giorgia Meloni a accéléré l’évacuation d’un des plus grands centres sociaux d’Italie, le Leoncavallo. Samedi 6 septembre, des dizaines de milliers de manifestants sont attendus à Milan pour protester contre cette décision et la politique du gouvernement.
L’Italie mise sur la sensibilisation des élèves pour lutter contre la criminalité organisée. Depuis l’extrême sud de la Calabre, une association culturelle a imaginé un programme qui a été étudié par plus de 200 000 lycéens en six ans et vient de s’exporter en Allemagne.
Annamaria et ses enfants ont quitté la Calabre il y a près de dix ans pour le nord de l’Italie. Elle est l’une des premières mères à avoir intégré le projet « Libre de choisir » et expérimenté une nouvelle vie, loin de la mafia calabraise.
Depuis 2020, le juge Roberto Di Bella a importé à Catane, en Sicile, son protocole « Libre de choisir » pour protéger les mineurs des familles de la mafia sicilienne. L’expérience va plus loin qu’en Calabre : les services sociaux de la ville ont créé une équipe ad hoc pour les prendre en charge.
Le tribunal pour enfants de Reggio de Calabre a été le premier en Italie à placer les enfants de familles issues du crime organisé. Pour briser la chaîne du crime, les magistrats proposent à ces jeunes d’expérimenter une nouvelle vie.
À Reggio de Calabre, le centre communautaire Agape gère un foyer pour mineurs délinquants, parmi lesquels des adolescents éloignés de leurs familles appartenant à la criminalité organisée. Dès le début des années 1980, ses responsables ont été les premiers à les prendre en charge.
Luigi Bonaventura a eu deux vies : celle d’un puissant chef de clan de la ’Ndrangheta, la mafia calabraise, puis à partir de 2007, celle d’un collaborateur de justice qui lutte contre le crime organisé. Il dénonce haut et fort l’endoctrinement des enfants au sein des familles mafieuses.
En mars 2024, un canot pneumatique transportant environ 80 personnes a dérivé pendant près d’une semaine en Méditerranée centrale. Bien que repéré à plusieurs reprises, personne ne lui a prêté assistance. Seules 24 personnes ont survécu. Mediapart retrace son parcours.