Après un passage par Capital, 20 minutes, LCP puis, plus longuement, le site arretsurimages.net, j’ai rejoint Mediapart en novembre 2012, pour m’intéresser aux entreprises au sens large.
J’ai d’abord développé une certaine obsession pour l’évasion fiscale et l’optimisation du même nom, et je me consacre désormais au monde du travail et à ses enjeux, ainsi qu’aux mobilisations sociales : prud’hommes, chômage, retraites, manifs...
Je suis le coordinateur du service économie-social de Mediapart depuis septembre 2021.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Ancienne salariée de la division spiritueux de LVMH, Maria Gasparovic a assuré sur LinkedIn après son licenciement avoir été harcelée moralement et sexuellement par des dirigeants de l’entreprise. Son ex-employeur l’accuse de s’être livrée à un chantage pour « partir avec un chèque ».
Le tribunal de Strasbourg a reporté pour la troisième fois sa décision sur la reprise partielle du groupe sidérurgique, en redressement judiciaire pour la quatrième fois en onze ans. Mais aucun repreneur sérieux ne s’est déclaré pour le site principal d’Hagondange et ses 450 salariés.
Fragilisée par les révélations et les soupçons sur sa gestion des millions d’euros issus des cotisations sociales des employés à domicile et des gardes d’enfants, la Fepem a perdu son statut de puissance incontestée de ce secteur professionnel. Elle essuie désormais revers sur revers.
Le conseil des ministres a entériné l’inscription de la suspension de la réforme des retraites au projet de budget de la Sécurité sociale. Son financement sur le dos des retraités et des complémentaires santé est très critiqué, notamment par la CGT et la CFDT.
Plus de huit ans après les faits, l’ancien chef du service informatique du célèbre studio français de jeu vidéo a obtenu gain de cause auprès de la Cour de cassation. Il avait quitté précipitamment l’entreprise après la révélation de montages orduriers, dont certains le représentaient.
Fondée en 1946 sous la houlette de l’Église, l’association d’aide aux plus pauvres fait face à des déficits budgétaires réguliers, et sa direction souhaite supprimer 130 postes. Les syndicats dénoncent une décision brutale et un rythme de transformation trop rapide.
Menacé de censure, Sébastien Lecornu, qui prononce mardi son discours de politique générale, croit en ses chances de tenir. Après des semaines de négociations, le premier ministre a réussi à obtenir la bienveillance de la CFDT et de l’aile sociale-démocrate du PS. De là à convaincre tout le groupe socialiste ?
Une enquête interne a confirmé le harcèlement et les agressions sexuelles dénoncées par une agente de la Sûreté ferroviaire, mais la procédure a également réuni des témoignages l’accusant de tenir des propos racistes et homophobes. La jeune femme dénonce des « représailles », ce que la SNCF conteste.
Dans un livre percutant, Maxime Quijoux et Karel Yon, qui ont travaillé trois mois en rayon, démontrent comment « l’origine sociale joue un rôle clé dans l’évolution des carrières » dans la célèbre enseigne d’articles de sport. Et ce, malgré un discours célébrant la diversité et la liberté des salariés.
Pour la cour d’appel de Paris, la décision de la chaîne de fermer son centre de Saint-Denis, en 2018, était bien discriminatoire : les salariés y étaient plus âgés, votaient davantage pour la CGT et étaient plus souvent « d’origine extra-européenne » que dans le reste de l’entreprise.
Sur fond de guerre interne dans le syndicat, Claude Lévy et Tiziri Kandi, figures de la lutte des femmes de chambre de l’Ibis Batignolles, étaient poursuivis pour avoir demandé systématiquement des dons aux salariés qu’ils défendaient aux prud’hommes. La cour d’appel de Versailles leur a donné raison.
Le tribunal administratif de Lille a invalidé le plan de 2 389 licenciements du géant de la grande distribution. Les deux points sur lesquels s’appuie le tribunal éclairent les montages complexes de sociétés prévalant dans la galaxie de la famille Mulliez. Leur portée pourrait être grande.