Documentaire : Co-réalisateur de « Guet-Apens. Des crimes invisibles » (2023, produit par Mediapart) avec Sarah Brethes et Mathieu Magnaudeix.
Livre : « La Haine ordinaire. Des vies percutées par le racisme » (Seuil) sous la direction de Mathilde Mathieu.
Pour me contacter : david.perrotin@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
L’élu insoumis a été accusé d’avoir dissimulé près de 200 000 euros au fisc sur la base d’une note de la cellule de renseignement financière, avant que l’enquête judiciaire ne soit finalement classée. Selon le site L’Informé, Tracfin a agi pour « plaire aux Émirats arabes unis », ce que toutes les autorités démentent.
L’État dépense plus de 700 000 euros par an pour financer le cabinet, les locaux et divers frais professionnels de l’ancien président. Plusieurs députés s’interrogent sur cette situation inédite : avant même d’être incarcéré mardi, Nicolas Sarkozy avait déjà été définitivement condamné.
Comme lors de sa condamnation, l’incarcération de l’ancien président a donné lieu, dans les médias audiovisuels, à un rare niveau de déformation des faits et d’erreurs factuelles. La défense de Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois pris toute la place.
La compagne d’André Escaro, dessinateur historique du journal satirique, était rémunérée jusqu’à 5 600 euros par mois pour lui « souffler des idées ». La justice a décidé la relaxe, estimant que rien ne venait prouver qu’elle n’avait pas travaillé.
Sur les principales chaînes d’information en continu, la défense de Nicolas Sarkozy a pris toute la place au détriment des faits. Sur BFMTV, des consignes envoyées aux présentateurs ont été ignorées et une journaliste, un peu trop rigoureuse, a même été convoquée.
Pour discréditer un peu plus l’institution judiciaire, Nicolas Sarkozy dénonce « les millions d’euros » que sa procédure aurait coûtés au contribuable. Cette affirmation, qu’il martèle depuis des années à propos du dossier libyen, reste éloignée de la réalité.
Depuis nos révélations sur les notes de frais de la maire de Paris, la droite et l’extrême droite attaquent violemment Anne Hidalgo, oubliant les élus de leurs camps qui refusent de dévoiler leurs propres dépenses. La maire de Paris, elle, refuse toujours de dévoiler l’intégralité de ces documents.
Confronté à une enquête de Mediapart, le cabinet du premier ministre reconnaît finalement que Sébastien Lecornu n’est pas diplômé d’un master de droit public. Selon plusieurs documents, lui ou ses équipes indiquaient pourtant l’inverse depuis 2016.
Alors qu’une primaire est prévue le 21 septembre pour choisir celle ou celui qui tentera de remplacer le maire sortant, Éric Piolle, les désistements s’enchaînent. L’édile est accusé par son adjointe, aujourd’hui candidate à sa succession, d’avoir manœuvré en coulisses pour la débrancher.
Pour la troisième fois depuis 2014, la maire de Paris a refusé de transmettre ses frais de déplacement, de restauration et de représentation. Une association a pu en récupérer une partie devant la justice. Mais seulement une partie. Mediapart les a consultés.
Le maire de Mantes-la-Jolie Raphaël Cognet dirige Politicae, une école censée former les futurs élus locaux et financée par le milliardaire d’extrême droite Pierre-Édouard Stérin. Malgré plusieurs alertes, le parti d’Édouard Philippe réitère son soutien.
La ministre de la culture, supposée garantir l’indépendance de la presse, attaque violemment toutes les rédactions qui évoquent ses affaires de probité. Après avoir visé le service public, l’entourage de la ministre s’en est de nouveau pris à BFMTV, en insultant la directrice de la rédaction.