Le cessez-le-feu signé il y a presque un an entre le Liban et Israël a remis en lumière la vieille question de la souveraineté de l’État libanais. Entre frappes et occupation israéliennes et difficulté à obtenir le monopole des armes, le pouvoir central semble toujours aussi faible.
La population de la bande de Gaza a cru en la fin de la guerre génocidaire. Ces espoirs, douchés par les attaques israéliennes dans la nuit du mardi 28 au mercredi 29 octobre, aggravent le traumatisme dont elle souffre. Entretien avec Fadel Afana, psychiatre gazaoui.
Deux semaines après la signature du cessez-le-feu, l’amélioration de la situation humanitaire dans la bande de Gaza reste ténue. Pendant ce temps, l’administration Trump s’agite pour faire avancer le douteux plan de paix du président américain.
Les derniers otages israéliens, libérés le 13 octobre, décrivent des conditions très dures et des dangers pour leur vie venant non seulement de leurs gardiens, de la faim imposée à Gaza et des bombardements, mais aussi de la politique menée par Israël.
Pendant douze jours, ses partisans ont commémoré l’assassinat par Israël de Hassan Nasrallah, dirigeant historique du Hezbollah. Ils n’ont toujours pas fait le deuil de celui qui a été leur leader pendant trente-deux ans. Une autre partie du pays, elle, attend que la page se tourne.
Le « sommet pour la paix » a eu des allures de « Trump Show ». Mais il marque une nouvelle internationalisation de la question palestinienne, et c’est là le seul espoir. Explications d’Agnès Levallois, présidente de l’Institut de recherche et d’études Méditerranée Moyen-Orient, pour qui Trump s’inscrit dans une démarche économique, opposée à la vision politique de l’initiative franco-saoudienne.
La première phase de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas a été respectée. Vingt otages israéliens vivants et quatre corps ont été rapatriés lundi 13 octobre de la bande de Gaza vers Israël. En échange, 1 968 prisonniers palestiniens ont été libérés, dont au moins 154 ont été forcés à l’exil.
Le mouvement palestinien et l’État hébreu se sont mis d’accord jeudi 9 octobre sur la première phase d’un accord. Il devrait permettre un cessez-le-feu à Gaza, la libération de tous les otages israéliens et de prisonniers palestiniens. La fin de la guerre, elle, est encore floue.
L’histoire n’a pas commencé il y a deux ans. Mais pour la droite israélienne, l’événement a permis de relancer fortement le vieux projet d’effacement des Palestiniens et la destruction de leur mouvement national.
Il y a vingt-cinq ans, le 30 septembre 2000, Mohammed al-Dura mourait dans les bras de son père, tué par des balles israéliennes, derrière un cylindre de béton, à un carrefour de la bande de Gaza. Ce père, Jamal al-Dura, vit toujours dans le camp d’Al-Bureij. Mediapart a pu le joindre et l’écouter.
Deux jours après l’entrée des chars israéliens dans la ville palestinienne, des centaines de milliers de personnes fuient. Mais beaucoup ne le peuvent pas, ou ne le veulent pas. Entre chaos et panique, les habitant·es tentent de survivre. Récits recueillis depuis l’enclave.
Chaque jour, des Palestiniens meurent ou sont blessés dans la bande de Gaza en essayant de se procurer de quoi manger. Pour qu’ils et elles ne soient pas que des chiffres, Mediapart a recueilli la parole de victimes et de proches. Leur témoignage met au jour un système qui tue.