Journaliste indépendant. Je collabore avec Mediapart et me consacre à des enquêtes sur la pédocriminalité et la protection de l'enfance.
Auteur du livre "Piégés. Dans le 'journal intime' du Dr Le Scouarnec" (Nouveau Monde éditions, 2025).
Le site français de petites annonces, qui a fermé sa rubrique « Rencontres » en 2018, a disparu des radars médiatiques. Visé par de multiples plaintes pour proxénétisme aggravé, il pourrait aussi disparaître de l’agenda judiciaire : l’affaire a fait l’objet mercredi 10 septembre d’un non-lieu.
Le pénaliste est décédé dans la nuit de mardi à mercredi. Il avait mis toute son âme dans la défense de l’ex-chirurgien pédocriminel, condamné en mai à vingt ans de réclusion. « Tout laisse à penser à un suicide », a indiqué le procureur de Rennes.
L’association CDP-Enfance vient de porter plainte contre la collectivité pour mise en danger de la vie d’autrui. Lily, 15 ans, placée dans une chambre d’hôtel par l’aide sociale à l’enfance, y avait mis fin à ses jours en janvier 2024. Sa mort avait rouvert le débat sur les faillites de l’ASE.
La cour criminelle de Vannes a condamné Joël Le Scouarnec à la peine maximale : vingt ans de réclusion. Le verdict ne suscite pas moins la colère des parties civiles, qui attendaient que soit prévue une possible rétention de sûreté.
Au terme de quatre jours de plaidoiries et de réquisitions, la cour criminelle du Morbihan s’est retirée pour décider du sort de Joël Le Scouarnec, jugé pour des viols et des agressions sexuelles sur 299 personnes. La peine maximale a été requise.
Pour son dernier interrogatoire, mardi 20 mai, Joël Le Scouarnec et son défenseur ont offert à la cour un condensé de ces trois mois de procès : un repentir toujours aussi peu convaincant.
Entre langage technocratique et faux-fuyants, les responsables des autorités de santé ont été incapables de présenter leurs excuses aux victimes de Joël Le Scouarnec, qui se sont pour certaines organisées en collectif.
Au procès de Joël Le Scouarnec, l’ex-chirurgien poursuivi pour 299 viols et agressions sexuelles, l’attitude du conseil de l’ordre des médecins sera au cœur des débats lundi. La jurisprudence de cette instance montre qu’elle a longtemps été permissive avec la pédocriminalité.
D’anciens collègues du chirurgien pédocriminel de Jonzac, en Charente-Maritime, ont infligé un spectacle désolant à la cour criminelle, qui entre dans la dernière phase du procès de Joël Le Scouarnec.
Près de vingt ans après les faits, le psychiatre Thierry Bonvalot se demande toujours ce qu’il aurait pu faire de plus pour mettre Joël Le Scouarnec hors d’état de nuire. « Un échec personnel dramatique », regrette-t-il encore.
Les rares témoignages des parents de victimes de Joël Le Scouarnec permettent de saisir comment les violences sexuelles peuvent agir comme un poison lent dans certaines familles.
Défiant l’horreur des faits, une solidarité sans borne s’est créée entre certaines victimes du chirurgien pédocriminel Joël Le Scouarnec, qui a reconnu des viols et agressions sexuelles sur 299 personnes. Une lueur d’humanité dans un procès qui en manque cruellement.