Journaliste au pôle politique, je chronique le second quinquennat d'Emmanuel Macron.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Les appels à la démission du président de la République se multiplient et sont désormais exprimés par certains de ses alliés politiques. Depuis un an, rares sont ceux, au sein du camp présidentiel, à savoir expliquer les choix du chef de l’État. Encore plus rares sont ceux à échanger avec lui pour tenter de les comprendre.
L’appel d’Élisabeth Borne à suspendre la réforme des retraites a déclenché un débat houleux dans la boucle interne des députés macronistes. Entre ceux qui veulent à tout prix convaincre le PS pour éviter la dissolution et ceux qui appellent à ne pas « mettre les deux genoux à terre », c’est la bataille de l’après-Lecornu qui se joue.
Quelques heures après la démission du gouvernement, le président de la République a accordé à Sébastien Lecornu deux jours supplémentaires pour mener d’« ultimes négociations » avec la droite et offrir un nouveau sursis à l’exécutif. Déjà, la dissolution de l’Assemblée nationale est dans tous les esprits.
Sourd à la censure de son gouvernement précédent, Emmanuel Macron a renommé une équipe quasi identique et rappelé Bruno Le Maire. Au-delà même d’une chute qui semble inéluctable, la crise politique prend une dimension nouvelle. Déjà, Bruno Retailleau et LR menacent de claquer la porte.
Le mouvement islamiste palestinien a fini par accepter le plan de Donald Trump mais demande à négocier en amont de la libération de tous les otages israéliens. Il exige également de continuer à faire partie du paysage politique.
Pour éviter une chute inéluctable, le premier ministre a annoncé qu’il renonçait à l’usage de l’article 49-3. Une première pour un gouvernement minoritaire et une manière habile de gagner quelques semaines. Les réactions perplexes des oppositions l’ont toutefois confirmé : la censure guette toujours.
Sébastien Lecornu devrait annoncer d’ici à mardi la composition de son gouvernement. En attendant, l’équipe de François Bayrou est encore en place, ne se contentant pas toujours d’expédier les affaires courantes. Une pente glissante du point de vue démocratique.
Le dirigeant israélien s’est exprimé vendredi à New York, s’enfonçant dans sa logique génocidaire. En face, Paris exprime son désaccord avec des mots choisis, sans sanctions ni changement de ton. La résurgence d’un inconfort diplomatique ancien à l’égard de l’allié israélien.
À quelques jours de la rencontre entre Donald Trump et Benyamin Nétanyahou, les négociations sur l’avenir de Gaza prennent un tournant stratégique. Soit les pays arabes convainquent les États-Unis de se rallier à un plan de paix, soit l’entreprise destructrice menée par Israël pourra arriver à ses fins.
Devant l’Assemblée générale des Nations unies, Emmanuel Macron a confirmé sa décision et esquissé les contours d’une hypothétique paix au Proche-Orient. Des mots applaudis mais suspendus, minés par l’hostilité américaine et israélienne.
Après avoir promis durant des années de franchir le pas « le moment venu », la France va reconnaître l’État de Palestine, lundi 22 septembre à New York. L’aboutissement d’une longue hésitation d’Emmanuel Macron et une victoire au goût amer pour la cause palestinienne.
La région Île-de-France est soupçonnée d’avoir contourné le plafond du nombre de collaborateurs d’élus. Après la perquisition de son bureau en 2020, Valérie Pécresse est entendue par les enquêteurs de la gendarmerie.