Longtemps grand reporter à Libération, travaillant sur le Proche et Moyen-Orient. A présent, journaliste indépendant et écrivain.
Auteur de romans policiers,
dont Chiens et Louves (Gallimard - Série noire) et Une guerre sans fin (Rivages noir),
de récits de guerre, dont
Afghanistan: jours de poussière (La Table Ronde - grand prix des lectrices de Elle en 2003)
Les Rolling Stones sont à Bagdad (Flammarion - 2003)
La mort est ma servante, lettre à un ami assassiné - Syrie 2005 - 2013 (Fayard - 2013)
Le djihad contre le rêve d'Alexandre (Le Seuil - prix Joseph Kessel - 2017)
Après le feu vert du Conseil de sécurité, l’économie de la République islamique est de nouveau frappée de plein fouet par de sévères restrictions. Celles-ci vont encore renforcer le camp « ultra », à l’heure où se dessine un tournant nationaliste du régime.
Pour obliger la République islamique à respecter ses engagements, la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne ont décidé d’enclencher le « snapback », avec la volonté d’isoler encore davantage le régime iranien. À Téhéran, des partis et des personnalités osent demander la fin de l’enrichissement de l’uranium.
Les affrontements continuent dans la région druze de Syrie, vers laquelle convergent à présent des djihadistes venus se battre aux côtés des milices bédouines. Des récits sur place font état de nombreuses exécutions de civils et de kidnappings de femmes druzes.
Pour le Guide suprême comme pour les chefs militaires, la République islamique a remporté une « victoire » contre Israël et les États-Unis. Mais comme après chaque crise, les opposants sont pourchassés, ainsi que les Afghans.
Seuls les royalistes soutiennent l’attaque israélienne et américaine contre la République islamique. Les personnalités de la dissidence font consensus pour la condamner tout en demandant une transition vers la démocratie.
Alors qu’Israël demande sa tête et Donald Trump une reddition sans conditions, l’ayatollah Ali Khamenei est devenu invisible. Lui qui se targuait d’avoir fait de l’Iran un modèle de stabilité n’a pas su empêcher la guerre ni, sans doute, la fin de son programme nucléaire. Itinéraire d’un tyran.
Confronté à la volonté d’Israël d’arriver soit à « une capitulation nucléaire », soit à un « effondrement de l’intérieur », le pouvoir iranien a d’abord été sous le choc, avant de se ressaisir et de répliquer par des attaques de missiles et de drones.
Neuf officiers supérieurs de la République islamique ont été tués par des attaques israéliennes dans la nuit de jeudi et la journée de vendredi. Les frappes ont visé aussi des centres nucléaires et des sites de missiles balistiques.
Les pourparlers entre l’Iran et les États-Unis reprennent samedi 26 avril à Oman, en dépit du renforcement des sanctions décidé par l’administration Trump. Et bien que le Guide suprême renonce ainsi à sa promesse de ne plus jamais négocier avec « une puissance satanique ».
Pour la République islamique, la scène dans le bureau Ovale démontre que les États-Unis sont capables de toutes les trahisons. Le président réformiste Massoud Pezeshkian, élu pour négocier avec Washington, refuse à présent toute discussion et deux de ses ministres clés ont dû démissionner.
Pénuries de gaz et d’électricité, usines à l’arrêt, fermetures des écoles et des administrations, chute vertigineuse de la monnaie : la République islamique s’enfonce dans une crise sans précédent. Après sa débâcle en Syrie, Téhéran s’inquiète du retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.
La Syrie était le seul pays allié de l’Iran dans le monde arabe, et la chute du régime de Damas est une défaite majeure pour la République islamique. Symbolisée par la perte du mausolée de Zeinab, auprès duquel une petite ville iranienne s’était bâtie au fil des ans.