Après une semaine de tractations, le Parlement thaïlandais a élu son troisième premier ministre en un an. Le dirigeant du parti bleu Bhumjaithai s’est toujours illustré par son soutien à l’armée et à la mainmise des élites sur le royaume. Le camp démocratique ressort divisé de l’épisode.
Plus de 1 500 prisonniers politiques ont été tués pendant leur détention depuis le coup d’État du 1er février 2021. À la frontière entre la Birmanie et la Thaïlande, Mediapart a rencontré des survivants du système carcéral mis en place par la junte militaire.
Le 1er février 2021, les militaires menaient un nouveau coup de force en Birmanie et plongeaient le pays dans la guerre civile. Pour se protéger de la colère populaire, la junte au pouvoir multiplie les postes de contrôle, symboles de l’autoritarisme et lieux d’abus et de corruption.
La junte au pouvoir vient de condamner Aung San Suu Kyi, dirigeante déchue à la suite du coup d’État d’il y a deux ans, à passer le reste de sa vie en prison. Dans les jungles et forêts de Birmanie, des jeunes femmes se sont engagées dans la guérilla, convaincues que le retour de la dictature militaire doit être combattu par les armes.
Pour la première fois dans l’histoire de la Birmanie indépendante, l’armée attaque frontalement les communautés appartenant à la majorité ethnique bamar dans les régions de Sagaing et Magway. Mais la stratégie de la terre brûlée et les raids aériens ne font que renforcer la résistance.
Face à l’abandon et à la répression par le régime militaire birman, des activistes citoyens dans les zones ethniques et sur des plateformes en ligne organisent une révolution éducative.
Des millions d’élèves sont privés d’école en Birmanie, plongée dans la guerre civile depuis le coup d’État et frappée par une féroce vague de Covid-19. Le gouvernement pro-démocratique en exil veut mettre en place un réseau d’éducation alternatif pour tous.
Six mois après la prise du pouvoir par la junte militaire, la moitié de la population birmane pourrait être infectée par le Covid-19 dès cette semaine, s’alarme le Royaume-Uni. En pleine guerre civile, des réseaux s’activent dans toutes les régions pour pallier les carences des institutions et de l’aide internationale.
Profitant d’une réponse internationale faible et divisée qui laisse la responsabilité de combattre la junte à un gouvernement civil en exil et aux organisations ethniques armées, les militaires confortent leur mainmise sur un pays livré à lui-même mais uni contre l’armée.
Deux mois après le coup d’État, les services de communication et la circulation de l’information ont été réduits au minimum en Birmanie. Personne n’est épargné par le chaos, alors que l’armée a sorti l’artillerie lourde dans les villes et bombarde les zones rurales.
Désespérés, des millions de citoyens birmans appellent à l’aide pour renverser le régime du général Min Aung Hlaing, qui replonge le pays dans l’isolement et un quotidien fait de terreur et de privations. Soutien international, embargo, boycott, résistance interne et alliances citoyennes transfrontalières : le point sur les potentielles sorties de crise.
Un mois après le coup d’État, des dizaines de manifestants prodémocratie ont été assassinés dans les rues du pays et les images que des médias parviennent à transmettre au monde exposent la machine militaire birmane dans sa terrifiante brutalité. Reportage d'un collectif de photoreporters qui documentent la contestation au risque de leur vie.
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Le 8 octobre 2024, une vidéo montrant un groupe de personnes rendant hommage à un corbillard transportant le corps du Dr Zaw Myint Maung, ancien ministre en chef de Mandalay et prisonnier politique respecté pour sa résilience, est devenue virale sur Internet. Il s'agissait là bien plus que d'un simple deuil, mais d'un symbole de résistance tangible.
La visite d’Etat de Macron en Asie, qui a débuté au Vietnam et s’est achevée à Singapour, s'est accompagnée de vastes accords en matière de défense et de gestes de séduction stratégique. Les présidents français et indonésiens se sont rencontrés lors d'une réunion bilatérale, précédée d'un tête-à-tête, le 28 mai 2025. Vu du Palais d'État à Jakarta, il ne s’agit ni de la France, ni de Macron.
La Journée internationale des droits des travailleurs devrait être un moment de réflexion collective sur les conditions de travail et les luttes ouvrières. Pourtant, en Indonésie, cette commémoration se réduit trop souvent à un cérémonial symbolique vidé de sa force politique.
Le 20 mars 2025, le Parlement indonésien a approuvé à l’unanimité les amendements proposés à la loi sur les forces armées. Alors que l’Indonésie rouvre la porte aux militaires pour occuper des postes civils, nous devons nous interroger : s’agit-il simplement d’un ajustement de la gouvernance, ou du prélude à quelque chose de bien plus vaste ?
Cinq chercheuses spécialisées sur la Birmanie présentent, dans un nouveau documentaire, l’impact du coup d’État militaire du 1er février 2021 sur leur travail de terrain et les moyens qu'elles ont trouvés pour mener à bien leur publication académique dans ces difficiles circonstances politico-économiques.