Toute la journée de lundi, les gauches ont soufflé le chaud et le froid. La tentative de rassemblement unitaire proposée par La France insoumise a été partiellement infructueuse. Les tensions sur l’opportunité de destituer le président de la République ou de gouverner en cohabitation ont à nouveau pris le dessus.
La vice-présidente de l’Assemblée nationale explique pourquoi La France insoumise a choisi de répondre à la crise politique par la tentative de destitution d’Emmanuel Macron. L’échec de la proposition de réunion des anciennes forces du Nouveau Front populaire n’est, selon elle, pas définitif.
Pendant que Raphaël Glucksmann faisait sa rentrée à La Réole en réitérant son rejet de toute alliance avec La France insoumise, un collectif citoyen manifestait dans une commune voisine contre le Rassemblement national. Face à l’extrême droite qui convoite cette circonscription rurale gagnée par LFI en 2024, la demande d’unité à gauche n’a pas disparu.
Dans un essai teinté d’inquiétude, le sociologue alerte sur l’extension du domaine du mépris en politique. Si la composition du nouveau gouvernement confirme l’attitude méprisante de l’exécutif, la gauche serait sage de stopper cette « chaîne d’émotions » tout en répondant aux colères légitimes, estime-t-il.
À La Réole, pour la rentrée de Place publique, Raphaël Glucksmann a reconnu « une rupture sur la forme » de la part de Sébastien Lecornu après son renoncement à l’usage du 49-3. Sur le fond, contre l’évidence du mur, il attend encore « des précisions » : «On ne peut pas aller à la censure en chantant », justifie-t-il.
Embarquée dans la Thousand Madleens en direction de Gaza, l’eurodéputée écologiste Mélissa Camara critique sévèrement la réaction de la France à l’interception des bateaux qui la précédaient et appelle à amplifier la mobilisation citoyenne.
L’Insoumis Aymeric Caron, seul candidat au poste de président de cette commission controversée, dénonce un « détournement des institutions » après le report du vote – pour la seconde fois – sur demande du groupe Les Républicains.
L’ancienne magistrate et candidate à la présidentielle s’inquiète des attaques contre les juges et pointe le manque de pédagogie des médias après la condamnation de Nicolas Sarkozy. Ainsi que l’apathie de la gauche sur les questions touchant à la probité.
Dans un livre édifiant, le sociologue Hugo Touzet pointe l’imbrication des instituts de sondage avec des médias dont les propriétaires revendiquent l’idéologie de l’extrême droite, et la part que prennent les « politologues » au cadrage droitier du débat public. Une résistible dérive, à condition d’enrayer cette mécanique.
Douze bateaux sur la cinquantaine qui se dirigent vers l’enclave palestinienne ont été touchés par des tirs de drones dans la nuit de mardi à mercredi. « Ces 48 prochaines heures vont être critiques », alerte l’eurodéputée Emma Fourreau, tandis que Madrid et Rome envoient des navires les assister.
À droite et à l’extrême droite, l’effroi et l’indignation ont dominé après la condamnation de l’ancien président, amplifiés par les chaînes d’information en continu. La gauche, elle, a salué le travail de la justice, promettant de s’emparer des dysfonctionnements qui ont permis une telle affaire.
Malgré les intimidations de Bruno Retailleau, plusieurs communes françaises ont déployé un drapeau sur leur fronton en hommage à la reconnaissance de la Palestine. Les élus de gauche dénoncent « une instrumentalisation de l’État » par le ministre de l’intérieur démissionnaire.