Journaliste politique, chargé du suivi des extrêmes droites
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Le maire de Fréjus et vice-président du RN s’est affiché au restaurant aux côtés de deux anciens patrons du GUD. Le premier est une figure historique de l’extrême droite radicale avec laquelle Marine Le Pen tente de prendre ses distances, le second ne cache pas ses sympathies pour le IIIe Reich.
Bruno Retailleau multiplie les appels du pied à l’extrême droite, mais refuse pour l’instant l’accord de gouvernement proposé par Jordan Bardella en cas de dissolution. Sur le terrain, plusieurs cadres locaux du parti de droite se montrent déjà disposés à faire alliance avec le Rassemblement national.
Le patron de LR a assuré qu’une alternative à la dissolution est possible, en reprenant les obsessions de l’extrême droite. Le RN continue quant à lui de réclamer la démission du président de la République. Et assure qu’il censurera tout nouveau gouvernement.
Le renouvellement du bureau de l’Assemblée nationale a permis à l’extrême droite de retrouver deux postes de vice-président, grâce aux voix des macronistes et de la droite. Une nouvelle illustration de la déliquescence du front républicain de l’été 2024.
Le maire de Fréjus et vice-président du RN était jugé mardi dans une affaire concernant les conditions de son élection à la présidence de deux sociétés d’économie mixte en 2017. Il est également visé, dans un autre dossier, par une enquête pour favoritisme sur l’attribution de marchés publics.
Le député d’extrême droite Franck Allisio a participé au dîner du Crif de Marseille, invité par un membre de la communauté qui a ensuite rallié sa campagne municipale. L’institution parle d’une « erreur accidentelle », alors que l’un de ses vice-présidents locaux a aussi participé à la rentrée de la fédération départementale du RN.
Militants identitaires, trumpistes français et députés apparentés au Rassemblement national se sont retrouvés à Paris pour rendre hommage à l’influenceur tué le 10 septembre, et pour appeler à poursuivre sa croisade contre la gauche et le « wokisme ».
La pétition lancée par Philippe de Villiers et les appels à manifester contre l’immigration embarrassent les cadres du parti d’extrême droite, sommés de prendre position sur ces initiatives poussées par les médias Bolloré.
Les auditions des présidentes de l’audiovisuel public par l’Arcom après l’affaire Legrand-Cohen ainsi que la création d’une commission d’enquête sur la neutralité de l’audiovisuel public témoignent de la capacité de l’extrême droite médiatique et politique à imposer ses obsessions dans l’agenda institutionnel.
Les leaders du parti d’extrême droite ont profité de leur rentrée politique pour marteler leur volonté d’accélérer le calendrier électoral. Faisant miroiter à leur électorat des jours meilleurs, ils ont annoncé qu’ils censureraient le gouvernement de Sébastien Lecornu « dans quelques semaines ou mois ».
Au terme d’une longue séance parlementaire, la gauche et l’extrême droite ont, sans surprise, renversé le gouvernement en votant contre la confiance au premier ministre. L’Élysée annonce qu’il nommera « dans les tout prochains jours » son successeur. Dans les couloirs de l’Assemblée nationale, personne, ou presque, ne le regrettera.
Lors de sa rentrée politique dans son fief d’Hénin-Beaumont, la cheffe des députés du Rassemblement national a violemment ciblé l’exécutif, tout en veillant à paraître responsable en pleine crise politique. Le parti d’extrême droite n’exclut pas d’accorder un nouveau sursis à un futur premier ministre.