Notre rentrée littéraire Entretien

Gabriela Cabezón Cámara : « Je veux porter une culture à un endroit de friction avec une autre »

Horreur de la Conquête espagnole et sublime de la jungle luxuriante : dans « Les Griffes de la forêt », l’Argentine Gabriela Cabezón Cámara se réapproprie la vie d’une « nonne-soldat », figure transgenre du XVIe siècle, creusant le legs toxique de la colonisation espagnole. Entretien.

Ludovic Lamant

Depuis quelques années, et en particulier depuis une exposition sous le commissariat de Paul B. Preciado, la figure fascinante de Catalina de Erauso, la « nonne-soldat », née en 1592 à San Sebastián dans le Pays basque espagnol, n’a cessé de gagner en relief. Cette religieuse fuit le couvent à 15 ans, décida de porter des vêtements d’homme et, sous le prénom d’Antonio, s’imposa en soldat au service de la Conquête espagnole, participant au massacre de populations dans les Amériques.

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