Série Épisode 2 Violences sexistes et sexuelles : (se) faire justice autrement

La justice communautaire, une alternative « politique » pour prendre soin des victimes

Menée au sein de communautés d’habitants ou de collectifs militants, la justice communautaire se concentre sur les victimes, puis s’interroge sur la responsabilité du groupe dans l’apparition des violences. Une pratique qui peut convenir aux violences sexistes et sexuelles.

Audrey Guiller et Nolwenn Weiler

« Quand il se passe quelque chose de grave, comme des violences sexistes et sexuelles, les premiers besoins qui émergent sont : le besoin de reconnaissance, le besoin de protection des autres, le besoin de réparation. Ce sont trois choses que la justice d’État ne peut pas faire, car elle est concentrée sur le fait de punir le coupable », énonce Jerry*, du Front révolutionnaire anti-patriarcal (Frap). Ce collectif autonome rennais a coécrit, avec un collectif anticarcéral, un petit ouvrage sur la justice communautaire« Notre priorité, c’est de prendre soin de la personne agressée. Cela peut prendre diverses formes : être écoutée en buvant un café, être accompagnée chez des soignant·es, bénéficier d’une aide matérielle temporaire… », nous explique-t-on.

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