Violences sexistes et sexuelles Analyse

Le Cameroun ouvre les yeux sur les féminicides

Les crimes sexistes sont davantage visibilisés, grâce notamment à l’action des féministes. Mais leur nombre reste sous-estimé, et sur les trente-neuf cas enregistrés depuis janvier, à peine une dizaine fait l’objet de procédures judiciaires. Tandis que les familles peinent à obtenir justice.

Salomon Albert Ntap (Afrique XXI)

Yaoundé, Douala (Cameroun).– Au matin du 9 juin, le réveil est particulièrement difficile pour Parfait Eli. Quelques semaines plus tôt, sa sœur de 24 ans, Jacqueline Essimbi, en poste à la présidence de la République du Cameroun, a été mortellement frappée par son compagnon, l’officier de police Bertrand Essomba. Dans le domicile familial de la défunte, au quartier Ahala Barrière, dans l’arrondissement de Yaoundé II, cette tragédie est perçue comme un drame « qui pouvait être évité », selon les mots de Parfait Eli.

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