Le niveau de pauvreté en Argentine serait revenu en deux mois à un niveau jamais vu depuis vingt ans. La contre-révolution libertarienne du président Javier Milei a aggravé la récession dans laquelle le pays était déjà englué depuis l’été dernier.
Des dizaines de milliers de personnes ont défilé mercredi à Buenos Aires à l’occasion d’une grève générale. Il s’agit de la plus importante mobilisation de ces dernières années et, surtout, de la première grève depuis l’investiture de Javier Milei il y a un mois et demi.
Alors qu’une grève générale s’est tenue mercredi 24 janvier contre les chantiers lancés par le président libertarien Milei, la revue argentine « Crisis » analyse pour Mediapart les nouvelles formes de violences de l’extrême droite contre ses opposants. Elle vient de lancer une plateforme pour les recenser.
La justice a suspendu provisoirement les réformes liées au droit du travail prévues par le nouveau président argentin. Une première victoire pour le mouvement social, qui s’apprête à accentuer sa pression dans la rue, lors d’une grève générale le 24 janvier.
Le nouveau président a lancé un décret et une loi pour déréguler l’économie, et plus généralement la société argentine. Le tout accompagné d’une répression violente des droits de grève et de manifestation et d’un renforcement des droits de la police.
Investi dimanche 10 décembre, le nouveau président d’extrême droite, largement élu le 19 novembre, a promis un « choc » budgétaire dont il doit encore préciser les contours. Au programme : réduction de l’État à son minimum et privatisations. Sans « alternative ».
Il y a deux jours, la photo d’Emmanuel Macron posant avec le maillot du club de foot Boca Juniors dédicacé par le président argentin d’extrême droite Javier Milei, a provoqué l’indignation de la gauche française. L’image a aussi suscité la stupeur en Argentine, où le pouvoir veut faire main basse sur le mythique club de football.
Alors que Javier Milei est investi président dimanche 10 décembre, les mobilisations contre l’utilisation de pesticides restent intenses en Argentine. Mais la victoire du libertarien risque de renforcer un peu plus le modèle de l’agrobusiness tout-puissant. Reportage.
Le président élu d’Argentine s’est rapproché de la droite traditionnelle, notamment sur le plan économique. Désormais, la dollarisation n’est plus la priorité, mais l’austérité, elle, s’annonce ultraviolente.
Le résultat du scrutin présidentiel argentin s’inscrit dans une recomposition profonde des droites et extrêmes droites mondiales, sur laquelle l’ouvrage du journaliste argentin Pablo Stefanoni avait mis la focale de façon prémonitoire.
Moins d’une semaine après l’élection de Javier Milei à la présidence argentine, les féministes ont manifesté samedi, à l’occasion de la Journée mondiale contre les violences faites aux femmes, dans plusieurs villes du pays « pour défendre les droits acquis ». Notamment celui d’avorter, conquis de haute lutte il y a trois ans, et déjà menacé par le nouveau président d’extrême droite.
L’Argentin Javier Milei est le dernier avatar d’un mouvement de fond des droites extrêmes « anti-système » qui s’épanouissent dans les failles et insuffisances des démocraties actuelles. Mais les rapprochements avec Donald Trump ou Jair Bolsonaro échouent à saisir la spécificité du phénomène.
La victoire de Javier Milei prouve que le radicalisme de marché libertarien est un matériau que l’extrême droite peut mobiliser aisément pour renouveler son idéologie. Et que ce matériau présente pour elle une opportunité, compte tenu de la situation économique et sociale.
Le candidat a remporté le second tour de l’élection présidentielle avec 55,7 % des voix, contre 44,3 % pour Sergio Massa. L’économiste a promis de supprimer une dizaine de ministères ou d’organiser un référendum contre le droit à l’IVG. Il arrive à la tête d’un pays miné par une inflation à trois chiffres.
L’économiste ultralibéral Javier Milei sera le prochain président de l’Argentine, après sa retentissante victoire dimanche à la présidentielle, qui ouvre une période d’incertitude pour la 3e économie d’Amérique latine, à laquelle il promet une thérapie de choc.
Dans un contexte d’inflation et de pauvreté accrue, l’Argentine organise ce dimanche le second tour d’une présidentielle incertaine, la plus indécise depuis le retour de la démocratie en 1983. Les adversaires de Javier Milei s’inquiètent d’un « saut dans le vide » en cas de succès du libertarien.