Retrouvez toutes nos enquêtes, révélations et émissions depuis 2011 pour comprendre l’une des affaires les plus explosives de la République. À ce jour, sont notamment mis en examen : Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, Brice Hortefeux, Éric Woerth, Thierry Gaubert, ainsi que les intermédiaires Ziad Takieddine et Alexandre Djouhri. Le procès s’ouvre le 6 janvier 2025.
Mediapart a analysé les 400 pages du jugement qui a condamné Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, Brice Hortefeux, Alexandre Djouhri et d’autres dans l’affaire des financements libyens. Des faits et du droit qui permettent d’y voir clair dans le chaos des réactions politiques et médiatiques inexactes ou outrancières.
L’ancien chef de l’État est condamné pour association de malfaiteurs à cinq ans de prison, 100 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité, avec exécution provisoire, dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007. Notre émission spéciale avec Fabrice Arfi, Danièle Klein, Vincent Brengarth et Ludovic Friat.
Le tribunal, à l’inverse des précédentes décisions de justice, a glissé dans son jugement sur les financements libyens que la note publiée par Mediapart en 2012 était « probablement un faux ». Ce n’est pourtant pas le cas. Explications.
L’ancien président de la République a été largement soutenu par son ancienne famille politique après sa condamnation. La droite traditionnelle, qu’il a méthodiquement détruite ces dernières années, ferait mieux de se souvenir de sa responsabilité dans la délégitimation de l’État de droit et la banalisation de l’extrême droite.
Comme après le procès de Marine Le Pen, des voix s’élèvent à droite pour remettre en question l’application immédiate des sanctions infligées par les tribunaux. Certains politiques se pensent au-dessus des règles qui s’appliquent à tous les autres justiciables.
« Ce sont des faits d’une gravité exceptionnelle de nature à altérer la confiance des citoyens dans ceux qui les représentent. » Par ces mots, la présidente du tribunal de Paris a annoncé, jeudi, la condamnation de l’ancien président pour association de malfaiteurs, à cinq ans de prison ferme.
La délinquance politico-financière est l’un des secrets les mieux gardés de la République. Elle l’empoisonne à bas bruit, au détriment des citoyens et des citoyennes qui en paient le prix. C’est pourquoi le jugement rendu jeudi 25 septembre dans l’affaire libyenne est d’une importance capitale.
Le tribunal judiciaire a rendu jeudi sa décision dans l’affaire du financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy pour l’élection présidentielle de 2007. L’ancien chef de l’État a notamment été condamné à cinq ans de prison, avec mandat de dépôt à effet différé, pour association de malfaiteurs. Récit en direct avec les journalistes de Mediapart sur place.
Protagoniste clé des scandales Karachi et Sarkozy-Kadhafi, l’intermédiaire Ziad Takieddine est mort, mardi 23 septembre, à l’hôpital, à Beyrouth. Deux jours avant le jugement du tribunal de Paris dans l’affaire des financements libyens.
C’est la fin. Le procès s’est achevé avec les plaidoiries de la défense, et notamment celles des avocats de Nicolas Sarkozy, qui ont tenté de disqualifier l’accusation mais qui se sont retrouvés pris au piège de leurs propres contradictions.
Les trois mois d’audience du procès Sarkozy-Kadhafi ont contraint l’ancien président à changer de version sur quatre points majeurs de l’enquête. Mediapart revient sur ces volte-face, alors que le tribunal doit rendre son jugement le 25 septembre.
Les conseils de l’ancien président ont réclamé la relaxe de leur client, en faisant l’impasse sur plusieurs points durs de l’accusation. Dans ses derniers mots, Nicolas Sarkozy a dénoncé un « réquisitoire politique et violent ». Jugement le 25 septembre.
Les avocats de Claude Guéant, Brice Hortefeux, Éric Woerth et Thierry Gaubert ont plaidé la relaxe de leurs clients, dénonçant les « extrapolations », les « rumeurs » et « l’absence de preuves » de l’accusation.
La première semaine des plaidoiries de la défense dans l’affaire des financements libyens s’est terminée avec les mots des avocats de l’intermédiaire Alexandre Djouhri, contre lequel le Parquet national financier a requis cinq ans de prison.
Le Parquet national financier a conclu ses réquisitions en réclamant une peine exemplaire de sept ans de prison contre Nicolas Sarkozy pour sanctionner le pacte de corruption scellé avec la dictature libyenne pour le financement de sa campagne de 2007.
C’est une première dans l’histoire pénale et politique française : jamais une telle peine n’avait été requise pour un ancien président de la République, décrit par les procureurs comme le « commanditaire » d’un pacte de corruption avec la dictature libyenne.