Extrêmes droites : le laboratoire italien Analyse

Giorgia Meloni, nouvelle égérie de la bourgeoisie française

En quête de nouveaux modèles, une partie de la presse française a jeté son dévolu sur la première ministre italienne. En construisant le mythe d’une Giorgia Meloni en pleine réussite économique et en effaçant son héritage post-fasciste, elle encourage la bascule vers l’extrême droite.

Romaric Godin et Ellen Salvi

Le visage dessiné de Giorgia Meloni se détache de la couverture de L’Express où l’on peut aussi lire en lettres capitales : « La femme forte de l’Europe ». Et cette question aux airs innocents : « La France doit-elle s’en inspirer ? » À l’intérieur de l’hebdomadaire jadis porte-étendard de la bourgeoisie progressiste, le point d’interrogation a disparu et l’éditorial signé par le directeur de la rédaction ne souffre aucune ambiguïté : « Empêtrée dans une impasse budgétaire, la France devrait s’inspirer de l’exemple italien, efficace et rassurant. »

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